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Projecteur sur... Alceste à bicyclette

  • Edgar Dubourg
  • 5 déc. 2016
  • 2 min de lecture

Alceste à bicyclette, un film de Philippe Le Guay, de 2013, avec Lambert Wilson et Fabrice Luchini, raconte la relation de deux comédiens qui se retrouvent après six ans pour préparer Le Misanthrope de Molière. Les répétitions se passent dans la maison de Serge (Luchini), là où il s'est retranché pendant trois ans pour fuir le monde égocentrique du cinéma et du théâtre. Les vers de Molière finissent par trouver du sens, et Serge finira par les utiliser à son compte.


Ce qu'il y a des vraiment subjuguant dans ce film est le travail de préparation de la pièce de Molière, la façon dont les comédiens répètent en s'employant à ne pas trahir le phrasé de Molière. Doivent-ils dire à voix basse ou à voix haute ce passage ? Doivent-il le chuchoter ? Quand placer les soupirs ? Quand accélérer et quand ralentir à l'intérieur même du vers ? Tout ce travail qui permet de rendre justice au texte, de le dire sans pathos et sans rhétorique, est passionnant. La recherche du personnage est également intéressante, c'est-à-dire la manière dont les comédiens recherchent l'essence du personnage dont on lit les discours. On comprend avec ce film que, contrairement à certaines interprétations, Alceste est peut-être moins pessimiste que Philinte qui renonce à vouloir changer le monde et préfère l'accepter tel qu'il est. On comprend la dimension comique de ce personnage qui n'est pas du tout, selon Serge, un « révolutionnaire torturé », et qu'il faut jouer avec une colère très retenue, contenue.



Le débat sur la diérèse est un autre exemple de ce que ce film comporte de scènes sublimes. La façon de prononcer les alexandrins est source d'une dispute entre les deux comédiens, qui n'ont d'ailleurs pas toujours la même approche de jouer les personnages (ils jouent Alceste à tour de rôle). Serge nous explique :


« Molière ce sont des alexandrins. T'as le droit à l'intérieur de les respirer comme tu veux mais il n'y a qu'une seule façon de les dire. Molière c'est une structure musicale, c'est organique, tu peux pas raisonner le vers, ça passe par le corps, ça peut pas passer par la pensée. »


Un film qui permet de comprendre la célèbre pièce de Molière, si profonde et si complexe.


 
 
 

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