Projecteur sur... Petits crimes conjugaux

Une pièce aux allures de thriller, aux teintes mélancoliques, aux couleurs de l’amour, avec tout juste ce qu’il faut pour faire rire, faire réfléchir et surprendre : une femme jalouse qui ne s’avouera jamais l’être et qui ne supporte pas l’idée de laisser son couple tomber en ruine après quinze ans de vie commune, un mari auteur de romans policiers, apparemment narcissique et soudain amnésique, tous deux réunis après l’accident qui l’a rendu amnésique, dans leur appartement.

Fanny Cottençon est éblouissante dans le rôle de la femme juste au bord de la folie, tendre et délicate, dont les rires un peu nerveux, frétillants, ponctuent chaque anecdote. Elle passe d’un enthousiasme contagieux à une nostalgie véritablement douloureuse, pour elle comme pour nous, en quelques secondes. Sam Karmann incarne un mari touchant et drôle qu’on sait amoureux dès les premières minutes, simplement avec ses quelques regards.

En arrivant sur scène, la femme allume toutes les lumières du salon, qu’on découvre alors, élégant, confortable et surtout chaleureux. On oublie le théâtre, on oublie les spectateurs autour, on prend place dans ce salon et on regarde ce qui s’y passe : des jeux de manipulation, des réprimandes et des reproches, des tentatives, des réflexions sur l’amour, du temps et de la place du couple dans notre société moderne. On est un fâché contre soi-même de n’avoir pas apporté un carnet et un crayon pour noter quelques phrases, quelques aphorismes, quelques pensées si justes.

Petits crimes conjugaux, Eric-Emmanuel Schmitt (Albin Michel)

Mise en scène par Jean-Luc Moreau, avec Fanny Cottençon et Sam Karmann.

Informations et réservations : cliquer ici.

#Projecteursur #Petitscrimesconjugaux #EricEmmanuelSchmitt #AlbinMichel #EdgarDubourg