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Cinq questions à... Patrick Lapeyre

  • Pascale Charpenet
  • 31 mars 2016
  • 2 min de lecture

Vous racontez une histoire telle qu’on peut la vivre dans la réalité, vos personnages peuvent facilement nous rappeler des êtres connus. Est-ce pour vous le but de la littérature ? Ecrivez-vous pour parler à vos lecteurs de ce qu’ils connaissent ?


J’écris effectivement pour que chacun puisse se reconnaître dans mes livres. C’est la seule façon de transmettre des émotions vraies. Je n’écris pas pour distraire le lecteur de sa propre vie, mais au contraire pour poétiser et intensifier sa conscience de vivre.


Pourquoi avez-vous choisi d’intercaler le récit de Homer à celui de sa mère Ana ? Est-il important, pour pouvoir se connaitre, de connaitre l’histoire de ceux qui nous ont élevé ?


Les deux histoires sont construites en contrepoint, chacune éclairant l’autre. Homer enfant éclaire son comportement adulte, de même que sa relation adulte avec Sybil éclaire son enfance.


Comment vous est venue l’idée de ce roman ? La lecture du poème de Wordsworth dont est issu le titre fut elle un point de départ ?


L’idée de départ m’est venue en regardant le film de Kar Wai “In the mood for love”. J’ai été frappé par le fait qu’il avait choisi de filmer la relation amoureuse de deux perdants (ils ont tous les deux été quittés) . Point de vue original, car la plupart des récits d’amour s’attachent aux vainqueurs. Je voulais montrer à quel point il peut être difficile d’aimer, contrairement à ce que pense la plupart des gens.


De l’amour déçu de vos deux personnages nait un nouvel amour. Pensez vous qu’un cœur brisé doit en rencontrer un autre pour se consoler ?


J’avoue que je n’ai pas de thèse à ce sujet. Il me semble simplement évident qu’une personne trahie et abandonnée aspire forcément à être consolée et à retrouver un peu d’espérance. Quitte à découvrir que c’est infiniment plus compliqué qu’elle ne l’imaginait et que plus rien de peut nous ramener "l’heure de la splendeur dans l’herbe", car nous avons perdu notre innocence.


Enfin, qu’y a-t-il de vous dans votre roman ?


Question difficile. Dans une fiction il y a toujours beaucoup de la réalité passée ou présente de l’auteur (tous les lieux, Paris, la région de Fontainebleau, l’Alsace, la Suisse renvoient à ma propre vie). Pour le reste, disons que nous avons tous des virtualités qui ne deviennent jamais réalité, et qu’un écrivain exploite justement ces virtualités en en faisant des réalités imaginaires. Ses personnages ne sont pas ce qu’il est, mais ce qu’il aurait pu être.


Nous tenions à remercier infiniment Patrick Lapeyre pour avoir répondu à nos questions.


La Splendeur dans l'herbe (P.O.L)




 
 
 

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